A vos marques, prêts, Caté !

Publié le par Boyer Stephane

Chronique RCF du jeudi 20 septembre 2007
Bonjour,
Cette semaine, j’ai vécu deux rencontres avec des parents pour relancer les différents groupes de catéchisme sur la paroisse. Je ne sais pas si les écoles ou les associations sportives ou culturelles ont le même taux de présence, toujours est-il qu’un parent sur deux, voire sur trois est venu. C’est donc un démarrage et un dialogue avec seulement quelques parents qui s’est fait et dans les prochains jours les coups de fil vont pleuvoir, en nous disant : « Je n’ai pas pu venir mais est-ce que vous pouvez me donner les dates des célébrations de profession de foi et les autres indications ? » et c’est donc à une quarantaine de famille qu’il va falloir répéter la même chose.
Nous essayons de faire la catéchèse en tenant compte des attentes des parents. C’est eux qui inscrivent leurs enfants. C’est eux qui sont les responsables de l’éducation de leur progéniture. Avec la paroisse, nous ne faisons que’apporter notre petite note de musique dans le concert de leur vie. Un parent nous demandait d’ailleurs d’insister auprès des jeunes pour leur faire comprendre « que la foi, c’est à vivre tous les jours ». L’animatrice de la réunion a souscrit à cette affirmation, en rappelant cependant que « nous ne les voyons qu’une heure tous les 15 jours et que c’est eux qui les accompagnent chaque jour ». Nous comptons donc sur les parents pour vivre, au quotidien, avec leur enfant, cette foi en Jésus Christ. C’est eux qui sont les mieux placés.
Écoutant les parents, nous voyons le désir de ceux-ci de transmettre des valeurs, de travailler à l’ouverture de leur enfant sur le monde, de travailler au respect de l’autre et de les ouvrir à une connaissance des autres religions. Nous essayons au cours des rencontres de caté d’œuvrer dans ce sens. Dans un monde où la différence est manifestée, cette éducation à la fraternité est importante pour des chrétiens, notre désir étant d’être, comme Jésus, le frère de tout être humain. Car essayer d’être chrétien, c’est d’abord essayer de marcher à la suite de Jésus, de prendre exemple sur sa vie, de s’inspirer de ses attitudes qui ouvrent l’avenir.
Les parents attentent aussi qu’on donne à leur enfant des connaissances sur l’histoire de Jésus et une intériorité. Les enfants, même s’ils n’en parlent pas à leurs parents, prient très souvent. Ils ont certainement une facilité pour entrer en eux-mêmes, réfléchir, méditer, à leur façon bien sûr. Nous cherchons à cultiver cette aptitude à la prière. Dans un monde rempli du bruit de l’humanité, il est bon d’entrer en soi pour trier, discerner l’important et le futile, l’émotif et le durable.
Les parents ont beaucoup de mal à pouvoir dire ce qu’ils croient et en qui ils mettent leur foi. Ce n’est pas toujours facile pour eux de guider leur enfant. Ils pensent que la foi c’est important mais ne savent pas mettre de mots dessus, alors ils comptent sur nous. Dans le dialogue, je leur ai rappelé que trop souvent, on pense que le doute est le contraire de la foi. Des doutes, comme moi, ils en ont. Mais souvenons-nous que le contraire de la foi, c’est la désespérance. Le caté produira des fruits qu’on n’imagine pas encore et chacun va grandir, les enfants mais aussi les parents et les animateurs. Alors vivons cette nouvelle année dans l’espérance.
À la semaine prochaine.

Publié dans Education-jeunesse

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