La rentrée : écoute et tends l'oreille

Bonjour,

C’est bien sûr avec une grande joie que je vous retrouve pour une nouvelle année de chroniques pour vous. Au « fil de la vie », c’est une petite chronique qui me permet de vous partager mes joies et parfois mes peines, mais plus profondément, ce que des évènements me font vivre, me font réfléchir, me font espérer. Alors commençons !

 C’est une évidence de dire que c’est la rentrée. Ce qui caractérise la reprise des activités, c’est qu’il nus faut organiser l’année. Alors on sort les agendas ! Et on planifie et planifie encore. Je sais déjà pour une part ce que je ferai l’été prochain. Et cette question simple : comment je vais faire pour accomplir toutes ces tâches qui se présentent devant moi. Plus exactement, comment avec les équipes de laïcs et de prêtres avec qui je travaille, nous allons ensemble faire face, nous répartir les responsabilités, pour permettre la vie de nos mouvements, de nos services, de nos associations, de nos communautés chrétiennes.

Mais au cœur de tout cela, une question me taraude ! Comment allons-nous ne pas être prisonnier de nos structures, de nos organisations ? Comment allons-nous être attentifs aux personnes que toutes ces organisations doivent servir ? A quoi pourrait bien servir la catéchèse des enfants, si on oublie simplement de partir de leur vie ? A quoi peut bien servir une aumônerie, si l’attention à ce que vivent les jeunes passe aux oubliettes ? En quoi une célébration du dimanche peut-elle être fructueuses pour les personnes qui y participent ?

En cette rentrée, il me semble indispensable, de ne pas chercher à continuer comme avant. Je ne dis pas qu’il faille tout stopper et que les habitudes sont toutes mauvaises, mais il est souhaitable de voir pour chaque chose sa pertinence, son utilité pour aujourd’hui. Très souvent, nous reproduisons les shèmas du passé et nos évolutions viennent de nos pénuries, de nos limites. Pouvons-nous essayer de nous dire : comment faire pour que la cathéchèse soit une rencontre vivifiante avec la Parole de Dieu ? Comment faire pour que nos mouvements de jeunesses viennent promouvoir le développement de leur capacité, leurs donnent la possibilité de dialogues vrais et profonds sur la vie ? Comment faire pour que nos célébrations ne soient pas un flux continu de paroles unilatérales mais rencontre entre croyants, partages et intériorités.

L’attitude première en ces jours de démarrage est peut être de ne pas vouloir aller trop vite dans l’organisation mais d’écouter, d’inviter chacun à s’exprimer sur ses attentes et de voir ensemble ce que nous pouvons servir pour que l’être humain grandisse. Saurons-nous tendre l’oreille ? Un certain Jésus disait : « Vous avez des oreilles et vous n’entendez pas ! Vous avez des yeux et vous ne voyez pas ! » Pourvu que dans un coin de nos plannings, nous puissions inscrire cette simple parole et qu’elle nous rappelle l’essentiel : avant de construire, il est bon d’écouter.

A la semaine prochaine.